Société   Mycologique de  Strasbourg


Récoltes intéressantes ou nouvelles du 1er semestre 2000

 par Paul HERTZOG

Sarcoscypha austriaca (Beck) Boudier
La distinction des divers Sarcoscypha repose essentiellement sur des caractères microscopiques : poils de l’excipulum, forme des spores, taille des guttules…
S. austriaca est caractérisé par :
-         des poils crépus
-        des spores tronquées ou concaves au sommet
-         la formation de conidies (poils droits, spores non concaves, pas de conidies chez S. coccinea).
Habitus et habitat n’apportent guère de caractères différents.
14/03/2000, Vallée de Munster, leg. D.Doll ; 8/05/2000, Stosswihr

Cortinarius earinus Romagnesi
Ce cortinaire hinnuloïde apparaît au printemps. On le reconnaitra donc avant tout à son époque d’apparition, puis à sa stature moyenne, ses teintes relativement sombres, son voile important (sous forme de couronne) sur le chapeau et ses spores de 7-10/5-5 µ grossièrement verruqueuses.
Sous pins et sapins, Labaroche le 9/05/2000, leg. D.Doll

Stropharia rugosoannulata fo. lutea Hongo
La couleur jaune éclatant sépare cette espèce tu type. A première vue on peut penser à une psalliote toute jaune.
Nous connaissons ce champignon depuis longtemps du pays de Montbéliard où il avait été signalé par Léon Slupinsky.
Cette espèce a donc fini par « émiger » vers le Nord… d’autant plus que Jean-Luc Muller l’a également trouvée à Richwiller cette année.
Bord d’un champ à Holzwihr le 8/05/2000, leg. D.Doll.

Inocybe umbratica Quélet
Ce goniosporé blanc est un habitué des conifères de montagne et nous est surtout connu du versant lorrain des Vosges. A ce jour il ne figurait pas à l’inventaire SMS.
Nous avons été frappé par sa couleur presque blanc pur et la base du stipe bulbeuse constituée d’un coton mycélien abondant. Les lamelles serrées constituent un bon critère de différentiation, sur le terrain, avec d’autres inocybes blanchâtres.
Trois-Epis le 25/05/2000, leg. D.Doll et mi-juin à Stosswihr, sous conifères.

Pluteus luteovirens Rea
Stipe blanc et chapeau brun jaunâtre nuancé de vert caractérisent ce taxon qui est repris par Moser (K.K.F. p. 217) et Citerin (DM fasc. 111).
D’autres spécialistes l’ont rapporté à Pluteus chrysophaeus en compagnie de P. galeroides et xanthophaeus, arguant de la grande variabilité de couleurs de ces différents taxons.
Gauchmatt le 13/06/2000, leg. D.Doll.

Flammulaster erinacellus (Peck) Watling
Cette petite plante lignicole dans les tons bruns à brun rouillé, au chapeau densément granuleux-floconneux et à stipe écailleux concolore, correspondait bien à la diagnose de Moser (K.K.F. p. 302), microscopie comprise.

Flammulaster denticulatus Orton
synonymisé à F. erinacella ss. Auct. (stipe non voilé !) semble être autre chose…
Gauchmatt le 14/06/2000 ; leg. D.Doll.

Hohenbuehelia myxotricha (Léveillé) Singer
Ce petit champignon pleurotoïde, au chapeau blanc, villeux, surtout en arrière, atteignait avec peine 1 cm et présentait quelque ressemblance avec Panellus mitis. La présence d’une couche gélatineuse importante et l’odeur farineuse orientent la détermination sur le terrain. Le microscope montre des cystides métuloïdes nombreuses.
Gauchmatt le 15/06/2000, Soultzmatt le 28/07/2000, leg. D.Doll.

Hebeloma clavulipes Romagnesi
La silhouette de ce petit champignon brun évoque plutôt un Inocybe. Les lamelles relativement pâles et le stipe bulbilleux ajoutent à la confusion. Odeur et goût raphanoïdes démentent les premières impressions et le microscope montre des spores en amande ou limoniformes mesurant 10-13/6-7 µ et de nombreuses cystides clavées.
Gauchmatt, sous feuillus le 17/06/2000, leg. D.Doll.

Russula flavoviridis Romagnesi
C’est une cyanoxantha jaune verdâtre ! certains auteurs la traitent en variété de la « charbonnière » dont elle a les lames blanches lardacées.
Sur notre récolte, les lamelles présentaient de nombreuses furcations près du stipe et l’on pouvait penser à R. heterophylla. Mais la chair réagissait en gris verdâtre au sulfate de fer (orangé chez heterophylla).
Osenbach-Bickenberg le 23/06/2000, leg. D.Doll.

Agaricus aestivalis (Moeller) Pilàt var. aestivalis.
Cet Agaric peu connu n’était pas encore signalé (cf. inventaire SMS 1997).
C’est une espèce moyenne, peu charnue, fibrillo-soyeuse, à anneau simple, peu jaunissante, et à arête des lames fertile, comme dans le complexe campestris.
Précoce, sous conifères. Wihr-au-Val le 14/05/2000, leg. D.Doll.
La variété flavotactus nous est surtout connue des pinèdes de plaine (Hirtzfelden). Précoce également.
Quant à la variété veneris, elle est à confirmer pour la région Alsace où elle a été confondue avec Agaricus bresadolianus, sous feuillus dans le Ried notamment. (Agaricus aestivalis var. veneris est lié aux conifères)
 


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Dernière mise à jour le mercredi 11 avril 2001